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  • Photo du rédacteurDanielle. G. Pétrus

Le Gang des Rêves de Luca Di Fulvio

Un vrai pavé (944 pages) que j’ai dévoré en trois jours : Le Gang de Rêves de Luca Di Fulvio

En 1909, Cetta, quinze ans débarque à Ellis Island avec son fils Natale (baptisé Christmas par les services de l’immigration) né d’un viol. Immédiatement prise en charge par la mafia, elle échoue dans un bordel de Little-Italy. Loin de se résigner, avec une énergie incroyable, elle se consacre obstinément à devenir une Américaine. Christmas grandit dans la rue avec pour modèles les parrains des différents gangs : Italiens, Juifs, Irlandais, Noirs.

Christmas est un malin fasciné par la délinquance, mais sa vie bascule lorsqu’il vient au secours de Ruth, jeune juive de la bourgeoisie new-yorkaise, enlevée par Bill un violeur sadique.

À cet instant, avec la bande dont il est le chef : les Diamond Dogs, Christmas se donne pour mission de protéger Ruth dont il tombe amoureux. Cet amour sera son moteur, il fera tout pour se rendre digne d’elle.

Ce que j’ai aimé dans ce roman, c’est l’absence de pathos, de misérabilisme. Les personnages sont forts, malgré les épreuves qu’ils traversent. Tous ont leur chance, qu’ils saisissent ou pas.

Little-Italy est décrite avec tendresse, on est fasciné par le dynamisme de ses migrants issus de la misère la plus noire et qui viennent chercher à New York leur part de rêve. Le tour de force de Luca Di Fulvio c’est d’aller saisir l’humanité qui existe dans chaque personnage, les meilleurs comme les pires en montrant leurs fractures, leurs blessures et leurs espoirs.

Il a peint une fresque sensible de l’Amérique des années 1920, ségrégationniste et raciste, mais également émancipatrice pour ces immigrés venus du monde entier et qui forment l’ADN de ce grand pays.

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