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  • Photo du rédacteurDanielle. G. Pétrus

L’Affaire Flichy, tome 1 de la saga familiale : Ceux de Guitry par Dany le Du, Editions des Falaises

En général, je ne vais pas spontanément vers la littérature régionale, parce que j’ai souvent été déçue par l’impression de retrouver cent fois la même histoire dans des cadres différents.

Ceux de Guitry est donc une exception .

D’abord l’autrice. Dany le Du a quitté la capitale pour vivre dans « La maison secrète », un moulin tellement reculé dans la gâtine poitevine que le GPS s’y prend à plusieurs fois avant de vous y mener. Attention aux amortisseurs et l’hiver prévoyez des bottes et un cache-nez. Dans cet écrin de verdure elle crée des évènements littéraires, artistiques, mais aussi de découverte de la flore, de soi… Elle administre le site fb : « Artistes et Auteurs des Deux-Sèvres » et tient également une chronique littéraire : « Quatrième de Couverture » sur la chaîne You Tube Radio-Poitou. C’est dans ce cadre que j’ai eu l’occasion de la rencontrer puisqu’elle m’a tendu deux fois son micro pour présenter mon travail.

Dany a publié trois romans aux Éditions des Falaises : L’affaire Flichy, Le fantôme de la dame blanche et Au nom des fils.


L’affaire Flichy se noue en Normandie pendant la Révolution Française autour de Nicolas Belhoste, charpentier, qui va profiter des opportunités de l’époque troublée pour s'extraire de sa condition et prendre de revanche sur ceux qui l’ont humilié. Le travail de l’autrice s’appuie sur une recherche généalogique et historique rigoureuse, puisque l’affaire Flichy a réellement existé.

Je dois dire que j’ai commencé à le lire au cours d’une rencontre auteurs-lecteurs à la maison secrète et je suis repartie avec l’ouvrage pour le terminer, le style m’ayant littéralement happée. Je l’ai achevé en moins de deux jours. J’ai apprécié que l’écueil du catalogue de pratiques paysannes et d’expressions patoisantes soit évité, de même le « c’était mieux avant ». La psychologie des personnages, souvent munis d’un caractère fort, reste ancrée dans la fin du XVIIIe. On s’attache à eux et surtout à Nicolas Belhoste malgré son esprit retord et son opportunisme mis au service de son ambition et de sa vengeance. Les descriptions évoquent avec délicatesse le cadre du roman, la vie quotidienne sans aucune lourdeur, aucune longueur. Je suis impatiente de lire le tome 2 de cette belle saga et je vous encourage à faire de même.

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