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  • Photo du rédacteurDanielle. G. Pétrus

Le choix du présent

Plusieurs lecteurs m’ont posé cette question. Pourquoi avoir rédigé le Cycle des Chem-Ry au présent ?

Pour certains, appréhender un récit au présent est malaisé, demande un effort et cela parce qu'ils sont habitués à ce que les trois quarts des romans soient rédigés au passé.

D’autres détestent absolument et me reprochent la facilité.

Pour mes autres livres : Le Marais des Sauryls, L’Alliance des Endomices j’avais utilisé le passé simple et l’imparfait. Alors, pourquoi ne pas emprunter la même voie ?


Je vais apporter plusieurs réponses :

Ce choix constitue une forme d’hommage à un de mes professeurs d’Histoire ancienne, aujourd’hui disparu, et qui affirmait toujours à ses étudiants : « Le présent est le temps de l’Histoire ».

Je balaie ensuite le reproche de facilité. Essayez de rédiger un récit recouvrant une longue période au présent et vous verrez si la chose est aussi simple. C’est une contrainte que je me suis imposée, qui m’oblige à demeurer constamment vigilante sur la chronologie et la temporalité si je veux rester logique. Lorsqu’on a recours à l’analepse et autres procédés narratifs, il est parfois compliqué de raccrocher les wagons si l’on craint que le lecteur (habitué au passé) ne se perde. La facilité du présent n’est qu’apparente. Sur un récit complexe, il exige que vous soyez un bon jongleur (j’espère ne pas me prendre trop de balles sur le nez.)

On a appris à l’école que le présent de narration rend l’action plus vivante. Qu’il donne l’illusion du direct, contrairement au passé. Je lui trouve surtout l’intérêt de faire sauter les filtres et la mise à distance. Le point de vue se rapproche. Dans les descriptions de batailles par exemple, le lecteur est aux premières loges. Lorsqu’un personnage ressent une émotion, il la prend de plein fouet, avec lui, en temps réel.

C’est vrai pour lui, c’est vrai aussi pour l’auteur.


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